Qui sommes nous
Histoire du CAF Privalpin
Issu d'un groupe amateurs de spéléo et de quelques randonneurs, le club « Privalpin » est constitué en février 1992 avec 25 adhérents qui ont la découverte de la montagne pour objectif. Le club est alors adhérent de la FFME (Fédération Française de Montagne et d'Escalade).
En 1995, le changement de fédération est décidé, et Privalpin rejoint la Fédération Française des Clubs Alpins
Le nouveau président, Patrice FANGER, rassemble autour de lui les compétences et bonnes volontés nécessaires à l'animation du club, et l'effectif passe alors à 57 adhérents, puis franchit la barre des 100 adhérents en 2002.
En 2008, le club d'escalade privadois LUDESCA rejoint le CAF Privalpin. La fidélité de ses adhérents est également un élément significatif révélé par un taux de ré-adhésion qui avoisine les 80% depuis 10 ans. Le club compte environ 120 adhérents.
Le Calendrier semestriel envoyé gratuitement à chaque adhérent, propose des sorties chaque semaine (et parfois plusieurs jours par semaines), dans différents types d'activités.
Les « Chroniques Privalpines » qui accompagnent le calendrier relatent les souvenirs laissés par les sorties précédentes, les projets de voyages ou d'expéditions, avec la simplicité révélatrice de l'ambiance conviviale régnant au sein du club…
Le club encourage la formation de tous, et notamment celle des bénévoles encadrants les sorties, ce qui se traduit par l'organisation et/ou une participation financière à des stages de formation et une aide aux frais de déplacements liés à ces formations.
Chaque année, des adhérents participent à des Expéditions sportives ou des raids familiaux, organisés entièrement par les participants eux-mêmes grâces aux expériences multiples de quelques uns. Les émotions et photos souvenirs sont quelquefois assemblés en montage vidéo et donnent lieu à une projection publique appréciée par 150 à 200 spectateurs désormais fidèles à ce rendez-vous privadois quasi annuel.
Enfin, un Week Familial muti-activités et multi-niveaux, a lieu traditionnellement aussi une fois par an, permettant au plus grand nombre de partager de bons moments réunissant les familles.
L'Assemblée Générale a lieu traditionnellement début décembre, et le Comité Directeur (une vingtaine d'adhérents) se réunit environ 2 fois par an.
L'adhésion au CAF Privalpin se traduit par le règlement d'une cotisation qui comprend la part fédérale, les assurances, et la cotisation club. Par souci d'offrir au plus grand nombre l'accès à la découverte de la montagne, le club maintien sa cotisation inchangée depuis 2002 (sauf pour les enfants d'adhérents : part club gratuite depuis 2004). A titre indicatif, la cotisation adulte s'élevait à 65 Euros pour l'exercice 2008, dont 15 Euros pour le club.
Triptyque
L' esprit "Privalpin"
Lorsque je pousse la porte de la salle 2.5 de la maison des associations ce jeudi, il y a déjà affluence à la permanence du CAF Privalpin et ce n'est pas sans satisfaction que je mesure le chemin parcouru depuis la création de notre club, il y a une quinzaine d'années. Née du rassemblement de quelques copains anciens spéléologues et d'une poignée d'amoureux de la montagne, l'association allait lentement cheminer, transitant d' une Fédération montagnarde à l'autre et elle peut être fière aujourd'hui de son attachement aux valeurs de la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagnes.
Dire notre amour de la montagne peut sembler d'une banalité affligeante, sauf à le compléter des notions d'espace, de liberté, de solidarité et de respect des différences.
L'espace n'est pas le stade, c'est le rocher, la glace, le soleil brûlant, le vent, c'est la fleur fragile, l'arbre, le lac, c'est l'oiseau, le chamois, le triton... La liberté, c'est aller, venir, se perdre, hésiter, renoncer, réussir, respirer l'air vif, dormir sous les étoiles, se laver au torrent...
La solidarité, c'est l'image usée mais combien emblématique de la cordée, préparer le repas, prendre la corde quand tous sont fatigués ; c'est s'engager pour les autres, sur le terrain bien sûr, mais aussi à l'organisation et à l'encadrement des activités ou plus obscurément à la trésorerie ou à la gestion des adhérents...
Le respect des différences est notre richesse et notre force. Ce soir par exemple, on prépare les sorties du week-end, une randonnée dans les montagnes ardéchoises et une escalade dans le Vercors, dans la salle à côté on finalise l'organisation d'un voyage familial tandis qu'un petit groupe travaille sur son projet de raid hivernal en Suède. Quelques-uns sortent des cartes, partagent des idées ou des souvenirs; pendant qu'on accueille les nouveaux adhérents, qu'on règle quelques questions administratives ou de trésorerie. Dans le même temps un groupe grimpe sur le mur du gymnase de Lancelot.
Que de différences dans l'approche du milieu montagnard, mais que de richesses techniques, culturelles et humaines et que de respect pour l'autre et son engagement, que de forces nées du groupe par l'engagement individuel. Chaque adhérent est unique, il accepte librement de s'unir à l'autre dans un but commun, une belle leçon de civisme.
Bien sûr tout cela ne va pas seul, parfois les volontés faiblissent, les aspirations sont moins fortes, mais tout finit par redémarrer et reprendre sa marche en avant. Comment, dès lors, ne pas être heureux du résultat ? Il nous faut toutefois rester vigilants afin que nos valeurs restent pleines et entières, en particulier dans le cas des pratiques plus artificielles ou plus sportives. Je reste pour ma part persuadé qu'il peut y avoir, si on s'en donne la peine, un même chemin entre le mur d'escalade et l'observation d'un loup au cœur de la wilderness nord américaine.
C'est donc très sincèrement que je voudrais, encore une fois, remercier, au nom de tous, toutes les bonnes volontés qui font la vie de notre club en souhaitant que longtemps domine l'état d'esprit qui nous a conduits là où nous sommes.
Patrice Fanger
(Chroniques Privalpines n° 24 -2ème semestre 2007)
Extrait de la "Charte Montagne" adoptée par l'Assemblée générale du Club Alpin Français
Depuis plus d'un siècle, le Club alpin Français assume les grandes tâches qui lui incombent : éducation alpine, équipement de la haute montagne en refuges, participation aux grandes étapes de l'alpinisme sur tous les continents.
En 1976, l'Assemblée Générale de Thonon avait défini les principes de sa politique en matière d'aménagement et de protection. Aujourd'hui, le CAF considère la sauvegarde de la montagne comme une responsabilité toujours plus actuelle. Ne pas poursuivre clairement dans cette voie nous disqualifierait auprès des générations futures, car les agressions contre le patrimoine naturel ne cessent de se multiplier.
Notre démarche ne recèle aucune politique au sens partisan du terme. Elle l'est peut-être au sens noble, dans la mesure où elle correspond à une réflexion sur l'avenir, de la part de citoyens qui appartiennent par ailleurs à des courants de pensée différents.
Mais pour être efficace, une politique de protection de la montagne nécessite une évolution des mentalités. C'est le rôle du CAF et de toutes les associations d'alpinisme d'informer, d'éduquer, de promouvoir un véritable code de bonne conduite du pratiquant de la montagne. Il faut rappeler, en permanence, que si celle-ci constitue notre patrimoine commun, sa fragilité impose à tous un comportement responsable.
La montagne est toujours un domaine d'accès difficile, parfois dangereux. A ceux qui surmontent ces difficultés ou ces dangers, elle apporte en récompense des satisfactions d'ordre esthétique et moral, parfois spirituel, au premier rang desquelles se placent le goût pour l'effort, la jouissance de l'espace et du silence dans un cadre exceptionnel.
Parce qu'elle s'appuie sur des valeurs telles que la beauté, l'amour de la nature et l'effort gratuit, cette relation avec la montagne a engendré une véritable éthique. De celle-ci, qu'il a contribué à créer, le CAF est toujours porteur.
Dans toutes les couches de la population, un nombre croisant de nos contemporains est attiré par la montagne. Les activités alpines deviennent progressivement des sports de masse. Il en résulte une augmentation de la fréquentation qui représente un risque majeur. Le suréquipement en remontées mécaniques, en routes, en construction diverses, entraîne une certaine banalisation des paysages.
La montagne doit être considérée comme une richesse naturelle, et une richesse rare qu'il faut protéger comme telle. Assurer une véritable maîtrise des équipements ne peut répondre aux aspirations des amateurs de randonnée pédestre, de ski de randonnée ou nordique, d'alpinisme, d'escalade, de parapente, de raquette à neige, de vélo de montagne, de canyonnig… et donc aller dans le sens de l'intérêt à long terme des habitants permanents.
La montagne est aussi le lieu de vie de populations enracinées depuis longtemps. Leurs conditions d'existence, souvent précaires, ont façonné une civilisation originale (des hautes terres dans les domaines de l'architecture, de l'agriculture, de la circulation, de l'industrie et du tourisme). Une véritable identité caractérise les habitants des hautes vallées. Les nouvelles couches de population qui ont choisi d'y vivre en permanence et de s'y investir à long terme apportent un sang neuf dans de nombreuses vallées vidées par l'exode rural.
La richesse et la diversité de ces « cultures » de vallée, témoignant d'une adaptation permanente aux difficultés du milieu et aux réalités de l'économie, sont des valeurs indissociables d'un patrimoine montagnard en évolution constante.
…
(pour en savoir plus, consulter sur le site de la fédération, ses engagements envers l'environnement, la protection du milieu montagnard...)
